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A l'occasion du tournage du film "tempête" au Centre Nautique Nogent/Villers, nous avons pu rencontrer Mélanie Laurent, héroine du film. Découvrez son interview ci-dessous

Melanie Laurent 2

Mélanie Laurent est une actrice, réalisatrice et chanteuse française, née le 21 février 1983 à Paris.

En 2007, elle reçoit le César du meilleur espoir féminin pour Je vais bien, ne t'en fais pas.
Elle débute à Hollywood en 2009 avec un des rôles principaux du film de Quentin Tarantino Inglorious Basterds.

Son engagement pour la défense de l'environnement se concrétise dans la co-réalisation, avec Cyril Dion, du film Demain, qui remporte le César du meilleur film documentaire 2016 et vaut aux deux réalisateurs d'être nommés docteurs honoris causa de l'université de Namur la même année.

L'interview

« la diversité de mes films peut être surprenante sur le papier mais le dénominateur commun de tout cela, ce sont des rôles qui me plaisent et à chaque fois des réalisateurs plutôt talentueux. »

NSO : On se rencontre aujourd’hui à l’occasion du tournage du film «Tempête», qui se partage entre Vincennes, la Normandie, Chamant, et là Nogent-sur-Oise, au cœur du centre nautique. Présentez-nous en quelques mots ce film, et le personnage que vous incarnez.

M. L. : Le film «Tempête» raconte l’histoire d’un couple qui a peut être un peu trop d’ambitions, qui récupère un haras, un business un peu trop fou aussi. Ils ont le rêve de gagner des courses et de vivre heureux, en Normandie, à élever leurs chevaux et à essayer de laisser une trace dans ce métier. Et un jour malheureusement, leur grande fille qui a beaucoup de dons pour monter à cheval a un accident, et perd l’usage de ses 2 jambes. Tout le film, c’est à la fois, la relation de la petite fille avec le cheval. Comment elle va passer d’une situation sans espoir à retrouver beaucoup de forces. Et comment toute la famille va se reconstruire autour de cet enfant qui – et c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui, à la piscine de Nogent – va devoir se remuscler à l’aide de la piscine, et redévelopper son corps, ses bras, ses abdos, pour être capable, peut-être, un jour, de remonter à cheval. Moi j’incarne la maman de cette petite fille. La particularité de cette maman, c’est qu’elle est ancienne championne de natation. à travers l’ancienne passion de sa maman, la mère et la fille vont se retrouver autour de cette piscine.

NSO : J’ai cru comprendre que vous passiez pas mal de temps dans cette piscine à Nogent-sur-Oise, expliquez-nous un peu !

Il faut dire que je suis partie de loin, parce qu’avant le tournage, j’étais très phobique de l’eau. J’ai fait de l’hypnose, j’ai fait beaucoup d’entraînements. J’ai vu beaucoup les maîtres-nageurs de cette piscine de Nogent-sur-Oise, qui ont été des amours, qui ont été très accueillants. Petit à petit, j’ai tenté d’apprendre, le plus rapidement possible - on avait un mois et demi – à me familiariser avec cet élément qui n’est pas celui dans lequel je me sens le plus à l’aise.

« Je suis partie de loin, parce qu’avant le tournage, j’étais très phobique de l’eau. »

NSO : Comment choisissez-vous un film dans lequel vous êtes à l’affiche ? Votre filmographie, c’est bout à bout des films qu’on n’oserait jamais regrouper ensemble, vue leur diversité : « Dikkenek », « Je vais bien ne t’en fais pas », « Inglourious Basterds »…

En ne suivant que son instinct, que les envies. Du coup, lorsque l’on suit l’instinct et les envies, cela enlève beaucoup de films, notamment les films auxquels on vous dit « ça ce serait bon pour la carrière ». En général, à chaque fois que l’on m’a dit cela, les autres films que j’ai fait à ce moment-là, ce sont eux qui m’ont apporté le plus de choses. C’est souvent des films sur le papier, très importants, qui ne l’ont pas été. Il y aussi une grande part de fun, d’où des films comme « Dikkenek », comme « Le retour du héros », comme le film de Michael Bay « Six Underground », une envie de m’amuser aussi, et de surtout n’être dans aucune case. Alors oui la diversité des films cela peut être surprenant sur le papier mais le dénominateur commun de tout cela, ce sont des rôles qui me plaisent et à chaque fois des réalisateurs plutôt talentueux, pour certains très talentueux, qui m’ont embarqué dans des aventures très fortes.

"Avoir un César n’est vraiment pas une fin en soi. Je ne sais même pas où ils sont !"

NSO : Depuis une petite dizaine d’années, vous consacrez énormément de temps à la réalisation en même temps que le métier d’actrice. Qu’est-ce qui vous plaît dans la réalisation ? Y a-t-il plus de liberté, de créativité dans le métier de réalisatrice ?

Tout me plaît dans le métier de réalisatrice et c’est effectivement parce que oui tout est créatif. De l’écriture, j’ai une excitation à remplir des pages blanches, et d’inventer ou d’adapter une histoire, de partir d’un livre ou de rien et de tout construire. J’aime choisir mes acteurs parce que je les aime profondément. J’aime du coup travailler avec eux, j’aime construire les histoires avec une équipe technique. Après, il y a le montage, où on réécrit toute l’histoire à nouveau. Le son qui est toujours hyper important. Finalement le moment le plus douloureux, c’est de sortir le film, quand on commence à avoir le trac et qu’il ne nous appartient plus.

« Tout me plaît dans le métier de réalisatrice, tout est créatif. »

NSO : Présentez-nous votre prochain film en tant que réalisatrice « Le bal des folles ».

Je viens de le finir. C’était le livre de Victoria Mas, « Le bal des folles ». Une adaptation. 1980, une jeune bourgeoise se fait débarquer à l’hôpital de la Salpêtrière, parce qu’elle voit des esprits. Alors à l’époque, voir des esprits ce n’était pas bien vu, mais si on était une femme, qu’on ne voulait pas se marier et qu’on avait une grosse personnalité, en général ces femmes-là, on essayait de les éliminer. L’époque voulait qu’une femme qui dérange, on l’emmène à l’hôpital, dans lequel en général elle passait 30 ou 40 ans, ou alors même, elle mourrait là-bas. « Le Bal des folles » raconte l’arrivée de cette jeune fille et une infirmière qui va essayer de la faire sortir.

NSO : Pourquoi cette adaptation ?

C’est le producteur Alain Goldman, avec qui j’avais tourné « La Rafle » il y a quelques années, qui est venu me voir avec le livre. Il m’a convaincu, il m’a fait rêver, et il m’a fait rêver grand. C’est très important un producteur dans une vie de réalisateur. Il y a des gens qu’on croise et qui ont plus confiance en vous au moment où il faut se dépasser.

« Je suis tombée amoureuse de la région. Ce serait parfait pour mon prochain film ! »

NSO : Vous avez tournée dans plus de 40 films ou téléfilms, vous avez remporté 2 césars (Meilleur Espoir Féminin, Meilleur Film Documentaire), vous êtes une actrice et réalisatrice connue, reconnue, qu’est-ce qui vous motive encore ? De quoi rêvez-vous encore ?

Je suis excitée à l’idée de découvrir encore plein de choses. Avoir un César n’est vraiment pas une fin en soi. Je ne sais même pas où ils sont ! On ne fait pas ce métier pour avoir des récompenses, sinon on serait déçu. Je ne m’ennuie jamais parce que je suis curieuse de beaucoup de choses. Et quand on a une vie curieuse, on ne s’ennuie pas. Du coup tout est excitant et tout est promesse. Le nombre de films tournés à Paris est en baisse depuis ces dernières années. De plus en plus de films, à l’image de « Tempête » sont tournés autour de Paris, en périphérie.

NSO : Pensez-vous que ce genre de villes comme Nogent-sur-Oise, pourrait avoir un bel avenir au cinéma ?

Moi mon prochain film, j’aimerais beaucoup le tourner à Senlis, ou à Compiègne, ou dans la région. Je suis tombée amoureuse de cet endroit. Et ce serait parfait pour mon prochain film ! 

 

Propos recueillis par Carolyn Lor

 

Filmographie

Mélanie Laurent, actrice dans plus de 40 films dont : 

ML  ML2 ML3  ML4 
Un pont entre deux rives réalisé par Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin avec Gérard Depardieu et Carole Bouquet Embrassez qui vous voudrez réalisé par Michel Blanc avec Jacques Dutronc et Charlotte Rampling Une vie à t’attendre réalisé par Thierry Klifa avec Nathalie Baye et Patrick Bruel De battre mon cœur s’est arrêté réalisé par Jacques Audiard avec Romain Duris
ML5 ML6  ML7  ML8 
 Je vais bien, ne t’en fais pas réalisé par Philippe Lioret avec Kad Merad  
César du MEILLEUR ESPOIR féminin 
Indigènes réalisé par Rachid Bouchareb avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Samy Naceri Paris réalisé par Cédric Klapisch avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Albert Dupontel  Inglourious Basterds  réalisé par Quentin Tarantino avec Brad Pitt
ML9  ML10  ML11
 
ML12 
Le Concert réalisé par réalisé par Radu Mihaileanu avec François Berleand, Miou miou La Rafle réalisé par Rose Bosch avec Jean Reno, Gad Elmaleh Vue sur Mer réalisé par Angelina Jolie avec Angelina Jolie, Brad Pitt, Nils Arestrup, Richard Boringer Oxygène réalisé par Alexandre Aja avec Mathieu Amalric

 

 

Mélanie Laurent a aussi réalisé 7 films :

réal   réal2  réal3  réal4
Les adoptés 

Respire 

Demain
César du MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE 

Plonger 

réal5  réal6  réal7  
Galveston The Nightingale (à sortir) Le Bal des folles (à sortir)  

 

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