La promesse de l'aube

Actrice ratée, Mina a placé tous ses espoirs dans la réussite de son ls : c’est l’œuvre d’une vie, pour laquelle elle sacri e tout.
Elle ne manque pas d’ambition pour son ls, le futur Romain Gary : « Tu seras un héros, ambassadeur de France, tu seras Victor Hugo, tu seras prix Nobel ! ».
L’enfant, devenu adulte, n’aura de cesse d’offrir à sa mère ce qu’elle a rêvé pour lui : « Ma mère avait besoin de merveilleux ». Toute sa vie, il se consacrera pleinement à la réalisation du dessein maternel et il tiendra toutes ses promesses : il sera héros de guerre, ambassadeur de France et Prix Goncourt deux fois, ...
Un amour inconditionnel et passionné lie les deux personnages. « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. Chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné ».
Le récit, limpide, oscille entre humour, tendresse et gravité, et se révèle très théâtral.
L’adaptation du roman de Romain Gary, proposée par la compagnie Des Ils et Des Elles, se concentre sur la relation hors norme de la mère et du ls, servie par un dialogue très fort entre les deux comédiens.
Nul doute que ceux qui auront vu le lm avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle de la mère ne regretteront pas de voir cette autre mise en scène d’un grand chef d’œuvre.